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17.2.12

GRAND JEU SANS FRONTIERE : ROCKOCORICO



THE GUILTY RAZORS : GUILTY !


« Le groupe Guilty Razors est le troisième larron de la famille punk parisienne avec Métal Urbain et Asphalt Jungle. Leur trace officielle était jusque là un seul et unique 45t. Une véritable pièce de collection (800 exemplaires,  pour l’essentiel des promos envoyés aux journalistes) puisque les 5000 singles ont été rappelés par Polydor et pilonnés quelques jours après leur sortie. Un signe d’énervement manifeste après une année réellement punk : séquestration du président de leur maison de disque, mise à sac de soirées du show biz français, vols… On ne compte plus leurs méfaits, même si la rumeur les précédait souvent. Résultats : Polydor les vire et plus aucune maison de disque ne veut les signer. Le groupe se sépare non sans avoir enregistré un ultime LP en Espagne. Les bandes sont retrouvées en 2005 chez le regretté Carlos Perez, puis mastérisées par Michel Zacca ancien producteur du groupe. Onze titres qui, trente ans après, font de cet album un des meilleurs disques de punk français ».
Rock Made In France
En avril 1980, en vacances à Nabeul, je faisais la connaissance  de Jean René Lévy dit Jano, seconde guitare des « Guilties ». Ce garçon adorable, d'une véritable gentillesse, était venu se reposer en Tunisie de ces courtes, mais très intenses années, passées en compagnie de Tristan Nada (qui était déjà de bonne humeur le matin)  et des frères Pérez. On passait notre temps à surtout boire des coups au bar de l’hôtel et je l’écoutais me raconter ses histoires, son histoire au sein des Razors et au cœur du mouvement punk parisien. Des premières parties des The Jam au Gibus, aux concerts « historiques » de  l’Olympia où durant 3 soirées consécutives de juillet 78 a  défilé sur la scène mythique, tout le « gratin » rock du moment. Toutes ces folies, tous ces excès, mais aussi toutes ces galères racontés par Jean René sans vantardise ni regret, me fascinaient. Du pur jus pour un teenager comme moi. 

De retour sur Paris on s’est téléphoné quelques fois puis on a perdu le contact.

J’ai lu un jour quelque part, que beaucoup de ceux (anonymes ou non) qui avaient vécu le mouvement punk français, avaient fini la trentaine même pas atteinte, une  seringue dans les bras. Je laisse à l'auteur de ces lignes sa conclusion réductrice et limite méprisante pour poser aujourd'hui une seule question :
Mais toi Jean René, qu’es tu devenu ?